Accommodements raisonnables et gestion des libertés

Nous avons reçu Sebastien Arcand ce 15 juin à Liège, pour introduire le concept d'accommodements raisonnables et examiner, au travers des exemples concrets et le cas d'un centre d'appels, comment les employeurs belges peuvent s'inspirer des pratiques québecoises en la matière. Edouard Delruelle, Directeur francophone du Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme a ensuite replacé le débat dans le contexte belge.

Voici quelques éléments qui ont été abordés au cours de l'après-midi et qui ont retenu notre attention:

• Dans le contexte québécois (voir Charte des droits et libertés de la personne), l'accommodement raisonnable et les mesures correctives qui en découlent sont une conséquence du droit à l'égalité et de la lutte contre les discriminations. Ces mesures s'adressent à des individus précis et non à des groupes.
• La notion de communication transparente est fondamentale, ainsi que l'explication des décisions par ceux qui les prennent.
• Les accommodements en faveur de certains membres du personnel ne doivent pas nuire aux autres employés.
• Les accommodements sont construits autour des axes de la diversité et visent à restaurer l'égalité pour certaines catégories de personnes visées par la diversité. Toutes les demandes (fliées à la vie familiale par exemple) ne rentrent donc pas dans ce cadre.
• Les accommodements peuvent être créateurs de valeurs et améliorer la capacité d'adaptation de l'entreprise à son environnement. Avec des effets positifs sur la culture d'entreprise et la rétention du personnel en permettant une intégration de tous.
• Le cas par cas est LA bonne pratique.
• Pour que la diversité soit bien vécue juridiquement et socialement, il convient de rester ouverts aux personnes qui ont des habitudes différentes des nôtres et cultiver notre sens de la relativité, sans nécessairement légiférer en la matière.